Au moins treize civils ont été tués lors d’une attaque menée par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), jeudi 8 mai 2025, dans le village de Maseme, à environ 10 kilomètres à l’ouest de Njiapanda, dans le groupement Baredje, secteur de Bapere, territoire de Lubero. Le bilan reste provisoire, plusieurs sources locales signalant que des corps seraient encore dispersés dans la brousse, échappant pour l’instant au décompte officiel.
Face à cette nouvelle tragédie, la société civile du secteur de Bapere, par la voix de son président Kakule Kagheni Samuel, exprime une profonde inquiétude. Elle dénonce l’inaction des forces armées régulières ainsi que la passivité des groupes d’autodéfense dits « Wazalendo », qui, malgré les alertes, ne seraient pas intervenus. Kakule Kagheni Samuel appelle les autorités à agir rapidement pour assurer la protection des populations civiles.
Cette attaque s’inscrit dans une série de violences attribuées aux ADF dans le secteur de Bapere. En décembre 2024, au moins 21 civils avaient été tués en une semaine dans les villages de Robinet, Kodjo et Makele, provoquant un exode massif vers des zones jugées plus sûres, telles que Manguredjipa et Njiapanda. Plus récemment, entre mars et avril 2025, plus de 700 personnes ont perdu la vie en deux mois dans les groupements de Bulengya, Manzia et Mwenye, selon le comité local de protection communautaire.
Face à cette escalade de la violence, la société civile demande une intensification des opérations militaires conjointes entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) afin de restaurer la sécurité dans la région.
La population locale, plongée dans la peur et l’incertitude, espère une intervention rapide et efficace des forces de sécurité pour mettre un terme aux massacres perpétrés par les ADF.
Maua Grace
