Rodri, milieu défensif de Manchester City et de l’équipe nationale d’Espagne, a connu une année en contraste saisissant. Sacré Ballon d’Or en 2024 après une saison exceptionnelle, il ne figure pourtant pas parmi les nominés pour l’édition 2025. Ce revirement rapide a surpris et interpellé de nombreux observateurs du football.
La principale explication avancée par la presse spécialisée réside dans une longue blessure au genou qui a éloigné Rodri des terrains durant l’essentiel de la saison 2024–2025. Privé de compétition et d’impact sportif sur la période évaluée, il a perdu en visibilité et en statistiques, éléments clés pour figurer parmi les candidats. Plusieurs analyses rappellent que son absence de la liste 2025 est directement liée à cette indisponibilité prolongée.
Rappel utile : le Ballon d’Or récompense les performances sur une période donnée généralement l’année civile. Les votants (journalistes internationaux, sélectionneurs et capitaines) tiennent compte des matchs disputés, des titres remportés et de l’influence sur le terrain. Lorsqu’un joueur est largement absent, même s’il est le tenant du titre, il peut être exclu de la liste des nominés. Ce principe a été largement souligné dans les commentaires autour du scrutin 2025.
La situation de Rodri illustre aussi la brutalité du calendrier et de la mémoire sportive : un joueur peut passer de la consécration à l’oubli médiatique en quelques mois, si les blessures l’empêchent de confirmer son niveau. Sur les tribunes et les réseaux sociaux, sympathie et frustration se sont exprimées. Certains estiment que le règlement devrait mieux valoriser le champion en titre ; d’autres défendent la neutralité du vote.
Sur le plan sportif, l’absence de Rodri a une portée symbolique : elle rappelle que le Ballon d’Or est un trophée méritocratique, remis chaque année selon les performances, et non un titre perpétuel. Les lauréats doivent constamment prouver leur valeur face à une concurrence renouvelée. L’émergence de nouveaux candidats, notamment issus de clubs victorieux cette saison, a rendu la liste 2025 particulièrement compétitive.
Que retenir pour l’avenir ? D’abord, la carrière d’un joueur ne se résume pas à une année d’absence. Rodri a déjà prouvé qu’il évolue au plus haut niveau, tant avec Manchester City qu’en sélection. Ensuite, son cas ouvre un débat pertinent : faut-il revoir la place accordée au tenant du titre dans les critères de sélection, ou maintenir une stricte évaluation sur la période d’éligibilité ? Certains plaident pour la clarté et la régularité des critères, d’autres pour une reconnaissance élargie du statut de champion.
En conclusion, l’histoire de Rodri entre 2024 et 2025 n’est pas un cas isolé. Elle rappelle la fragilité des carrières de haut niveau et la manière dont blessures et calendrier peuvent rapidement influencer la perception publique. Pour les supporters, l’essentiel reste la reprise et la continuité de sa carrière et si Rodri revient en pleine forme, il retrouvera sans doute sa place dans les débats.
Djodjo Djamba
