Alors que certaines provinces confrontées à une instabilité sécuritaire peinent à coordonner les efforts politiques et militaires, l’Ituri se distingue par une synergie remarquable entre les animateurs de l’État de siège et les députés provinciaux. Cette collaboration, perceptible sur le terrain à travers des visites conjointes, des soutiens aux opérations militaires et des appels communs à la paix, témoigne d’une volonté partagée de sortir durablement la province du cycle de violence.
Les élus provinciaux d’Ituri ne s’opposent pas au commandement militaire. Au contraire, ils jouent le rôle de relais communautaires, de facilitateurs du dialogue et de partenaires dans les campagnes de sensibilisation au désarmement. Ce climat de respect mutuel et de responsabilité partagée constitue un levier important dans le processus de pacification progressive de la province.
À l’inverse, le Nord-Kivu, également placé sous état de siège, continue de souffrir de tensions visibles entre les élus et les autorités militaires. Ces divergences nuisent à la cohérence des messages de paix, brouillent les actions sur le terrain et fragilisent le lien avec la population.
La rédaction d’Iturivision.cd estime que l’expérience de l’Ituri peut servir de modèle. L’unité d’action entre les forces politiques et le commandement militaire apparaît comme une condition essentielle à toute stabilisation durable. Il ne s’agit pas d’une soumission des institutions civiles à l’armée, mais d’une convergence de missions au service de la population.
Il faut le dire : si le Nord-Kivu aspire à sortir du chaos, il gagnerait à s’inspirer de l’exemple de l’Ituri, où les querelles d’intérêts ont été mises de côté au profit d’une vision commune de la paix.
Rédaction
