Un vent de rébellion souffle sur l’Assemblée nationale. Plus de 130 députés ont signé une pétition réclamant la destitution de Vital Kamerhe, président de la chambre basse. Ce mouvement inédit marque un tournant dans la vie parlementaire congolaise, mettant en lumière un malaise profond au sein du bureau.
Selon le député Crispin Mbindule, 131 élus ont déjà apposé leur signature sur le document exigeant le départ de Kamerhe, franchissant largement le seuil légal nécessaire pour engager une procédure de destitution. D’autres membres du bureau ne sont pas épargnés : 119 signatures contre la questeuse Chimène Polipoli Lunda, 84 contre Jacques Ndjoli (rapporteur) et 93 contre Dominique Munongo Inamizi, rapporteure adjointe. En revanche, Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso semblent relativement épargnés par la fronde.
Les députés signataires dénoncent une gestion jugée opaque, un manque de transparence budgétaire et des méthodes autoritaires au sein du bureau. Pour eux, cette démarche vise à restaurer l’équilibre démocratique dans la gestion des affaires parlementaires.
Cette crise sans précédent pourrait aboutir à une recomposition du bureau de l’Assemblée nationale et impacter les dynamiques politiques en RDC. Si la procédure de destitution est enclenchée, elle risque de bouleverser les équilibres entre groupes parlementaires et redéfinir les rapports de force au sein de la majorité et de l’opposition.
Rédaction
