De retour en Ituri après un long exil, Yves Kawa Mandro a foulé le sol de Bunia ce mercredi 16 avril 2025. Accueilli par les autorités provinciales, il s’est exprimé devant la presse à l’issue de leurs échanges.
Il a notamment dénoncé la situation préoccupante des populations vivant sur le littoral du lac Albert, confrontées, selon lui, à des attaques répétées de la part de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), un groupe armé dirigé par Thomas Lubanga.
Pour Kawa, la création de ce mouvement n’est rien d’autre qu’une « escroquerie politique » :
« Ce groupe vise uniquement à obtenir une place à la table des négociations, pour avoir sa part du gâteau », a-t-il accusé.
Déterminé à s’opposer à ce qu’il qualifie de menace pour la stabilité provinciale, il n’a pas mâché ses mots.
« Il est inadmissible de voir les hommes de Thomas Lubanga semer la terreur. Si le gouvernement veut les combattre, nous le soutiendrons. Et s’il faut que je m’implique personnellement, je suis prêt. Ce n’est pas pour rien qu’on m’appelle le seigneur de guerre », a-t-il lancé.
Appelant les Ituriens à l’unité et à la recherche d’une paix durable, Kawa a conclu :
« Nous devons conjuguer nos efforts pour le retour de la paix. Les guerres ne construisent pas, elles détruisent. »
À noter que l’homme politique a, dans un passé récent, été accusé par les autorités de l’état de siège de collusion avec les rebelles du M23. Une posture musclée aujourd’hui pour faire taire les soupçons ?
Djodjo Djamba
