La zone de santé de Biena, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, est confrontée à une grave crise sanitaire, exacerbée par l’insécurité persistante liée aux attaques des rebelles ADF depuis juin 2024.
Une récente enquête menée par la société civile de Manzia-Biambwe révèle que, malgré la réouverture de plusieurs structures sanitaires en janvier 2025, leur fonctionnement reste entravé. En cause : l’incapacité des patients, qu’ils soient civils ou militaires, à s’acquitter des frais médicaux.
Le personnel soignant, entièrement dévoué à la prise en charge des malades, voit ses efforts compromis par l’épuisement rapide des stocks de médicaments, qui ne peuvent être renouvelés faute de paiements. La situation est d’autant plus critique que de nombreux habitants ont fui vers les grandes agglomérations pour échapper aux violences rebelles, limitant ainsi leur accès aux ressources et aux revenus nécessaires pour couvrir les coûts des soins.
Face à cette impasse, les infirmiers et responsables des structures sanitaires tirent la sonnette d’alarme : sans assistance rapide des autorités et des partenaires humanitaires, la fermeture de plusieurs établissements de santé semble inévitable.
Paluku Nzanzu Achille, président de la société civile du groupement Manzia dans la chefferie de Baswagha, appelle à une intervention urgente du gouvernement et des acteurs humanitaires afin d’éviter une catastrophe sanitaire imminente.
Maua Grace
