La coordination provinciale du Kasaï de l’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) a exprimé, ce dimanche 2 novembre 2025 à Tshikapa, sa vive inquiétude face aux expulsions massives de Congolais en provenance d’Angola, qualifiant la situation d’« alarmante ». Dans une déclaration publique, l’organisation appelle le gouvernement congolais à intervenir de toute urgence.
Selon les chiffres communiqués par l’ANVC, 4 442 Congolais ont été refoulés depuis le 22 octobre 2025, parmi lesquels 3 246 hommes, 807 femmes et 389 enfants. L’association souligne que le nombre de personnes expulsées ne cesse d’augmenter, et que beaucoup arrivent « dépouillés de leurs biens, sans assistance et dans un état de grande vulnérabilité ».
L’ANVC dénonce les « conditions inacceptables et inhumaines » dans lesquelles ces refoulements sont opérés, estimant qu’ils constituent « une violation des droits fondamentaux et des normes internationales ». Elle demande la mise en place d’un couloir humanitaire à la frontière afin de garantir « la sécurité, l’hébergement, la nourriture et les soins médicaux des personnes expulsées ».
L’organisation appelle également à « un dialogue diplomatique avec le gouvernement angolais pour mettre fin à ces pratiques », tout en exhortant les organisations nationales et internationales de défense des droits humains ainsi que les agences humanitaires à se mobiliser pour éviter « une aggravation de la crise ».
L’ANVC conclut en réaffirmant sa détermination à ne pas rester silencieuse face à une situation qui, selon elle, « ne cesse de s’aggraver jour après jour ».
Ephraïm Lukodi
