Les mouvements d’auto-défense de cinq communautés victimes des atrocités des groupes CODECO dans le territoire de Djugu démentent formellement toute implication dans le récent mouvement politico-militaire Convention pour la Révolution Populaire (CRP), initié par Thomas Lubanga.
Ce démenti intervient après la diffusion de messages sur les réseaux sociaux et dans certains médias suggérant un lien entre ces groupes d’auto-défense et la CRP.
Selon Dz’difu, porte-parole du mouvement d’auto-défense, leur organisation est engagée dans un processus de paix et n’a mené aucune attaque contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
« Notre mouvement n’a aucun lien, de près ou de loin, avec la rébellion menée par Thomas Lubanga. L’état-major reconnu à Mabanga, dans la chefferie de Mambisa, n’a signé aucun document signalant une quelconque affiliation à cette milice », a-t-il affirmé.
En outre, le dépôt des armes effectué le mois dernier était, selon lui, un signal fort visant à encourager d’autres groupes armés à suivre la voie de la paix et à répondre favorablement à la main tendue du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le mouvement d’auto-défense dénonce les multiples tracasseries subies par ses membres, accusés à tort d’appartenir à la CRP par certains services de sécurité. Il appelle à mettre fin à ces accusations injustifiées afin de privilégier la coexistence pacifique et la stabilité dans la région.
Toutefois, il rappelle que la prise des armes par ces communautés Hema, Mambisa, Alur, Ndo-Okebe était motivée par la nécessité de protéger leurs populations face aux menaces des groupes armés locaux comme CODECO.
