Alors que les attaques des miliciens de la CODECO continuent de semer la terreur dans le territoire de Djugu, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) demeure l’un des rares soutiens concrets pour les civils pris au piège. À Gina, plusieurs blessés ont pu être sauvés grâce à l’intervention rapide des casques bleus, dans un contexte où l’État congolais peine à assurer la protection de sa population.
Depuis plusieurs jours, les villages de Nyapala, Kluba, Tcha-Toba et leurs environs sont la cible d’incursions violentes attribuées à la milice CODECO. Ces attaques ont causé des pertes en vies humaines, des déplacements massifs et de nombreux blessés. À Gina, la proximité du camp de la MONUSCO et la réactivité de ses forces ont permis l’évacuation sanitaire de blessés graves vers des structures de santé.
Cette assistance humanitaire et médicale contraste fortement avec l’absence d’intervention effective des forces loyalistes. De nombreux déplacés dénoncent le silence des autorités militaires et politiques, alors que les assaillants continuent d’opérer à visage découvert, dépeuplant village après village.
Si la MONUSCO joue un rôle crucial dans la survie de nombreux civils, la responsabilité première de leur protection incombe à l’État congolais. L’inaction prolongée face aux exactions de la CODECO risque de renforcer l’instabilité, d’aggraver la crise humanitaire et de saper la confiance du peuple envers ses dirigeants.
Il est plus qu’urgent que le gouvernement central, les FARDC et l’administration provinciale prennent des mesures concrètes pour restaurer l’autorité de l’État dans ce territoire meurtri.
Rédaction
