COP30 de Belém : La RDC sous les projecteurs d’une conférence décisive

La 30ᵉ Conférence des Parties (COP30) sur le climat s’est déroulée à Belém, au cœur de l’Amazonie, et a été marquée par une participation particulièrement dynamique de la République Démocratique du Congo (RDC).
La délégation congolaise s’est distinguée tant par son organisation que par la qualité de ses interventions, attirant l’attention des pays africains et de la communauté internationale.

Un message fort du Président Félix Antoine Tshisekedi

Lors de la Conférence de haut niveau des 6 et 7 novembre, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a surpris ses homologues avec un discours ambitieux, confirmant l’engagement de la RDC dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, dix ans après son adoption.
Ce message a positionné la RDC comme un acteur clé dans la lutte mondiale contre le changement climatique.

Thème central : accélérer l’action pour maintenir +1,5°C

La COP30 avait pour objectif principal d’accélérer l’action climatique afin de maintenir le réchauffement mondial sous la barre de +1,5°C.
Les discussions ont porté sur :

la réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre ;

la sortie progressive des énergies fossiles ;

le renforcement de l’adaptation ;

l’augmentation des financements climatiques pour les pays en développement ;

la justice climatique ;

la protection des forêts tropicales (Amazonie, Bassin du Congo, Indonésie).

Le Brésil, pays hôte, a placé cette édition sous le signe de la transparence, baptisée « COP de la vérité ».

Une forte implication de la RDC dans les négociations

Le Collège Environnement, Urbanisme et Mobilité du Cabinet du Chef de l’État a soutenu activement la délégation ministérielle conduite par la Ministre de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo.
La RDC a plaidé pour :

l’accès équitable aux financements climatiques ;

la valorisation du rôle des peuples autochtones ;

la défense des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo.

Elle a également soutenu une déclaration mondiale des peuples autochtones adoptée à Belém.

Le 18 novembre, les ministres de l’Environnement du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) ont publié l’Appel de Belém, un document stratégique sur la gouvernance et la coopération climatique.
À la suite de cette déclaration, la RDC et la France ont été choisies pour conduire la Facilitation Nord-Sud.

La Ministre Marie Nyange Ndambo a désigné Emmanuel Tsadok comme nouveau Facilitateur, salué comme « un technocrate compétent et assidu » par le Conseiller du Chef de l’État, Jean-Marie Nyolo.

En marge des sessions officielles, la délégation congolaise a multiplié les négociations bilatérales. L’une des avancées notables concerne l’accord avec l’Université Fédérale de Pará (Brésil) pour :

soutenir le transport fluvial durable dans le Couloir Vert Kivu–Kinshasa ;

produire des baleinières électriques zéro carbone; renforcer la recherche biométrique sur la faune—un élément clé pour le crédit biodiversité. Ces engagements ont été confirmés par le Professeur Carlos Tavares, spécialiste des énergies renouvelables.

Le 20 novembre, un incendie s’est déclaré dans la zone bleue de la COP30, où se trouvaient plusieurs pavillons africains.
L’incident, survenu à un jour de la clôture, a jeté une ombre sur la fin de la conférence. Les causes restent encore inconnues et font l’objet d’investigations.

Malgré cet incident, la COP30 de Belém restera une édition marquante pour la RDC, qui a su affirmer son leadership, renforcer ses alliances, et mettre en avant son rôle crucial dans la protection des forêts tropicales et la lutte mondiale contre le changement climatique.

Olivier Bahemuka

By olivier

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