Le glaucome, maladie silencieuse et progressive qui endommage le nerf optique, constitue une menace sérieuse pour la vision. À Butembo, au Nord-Kivu, ce trouble ophtalmologique demeure sous-estimé en raison du manque de dépistage précoce, alerte le Dr Alexis Kahatane, ophtalmologue à la clinique de l’Université Catholique du Graben (UCG).
Lors d’un entretien avec la presse, ce mercredi 4 juin 2025, le spécialiste a expliqué que le glaucome est généralement lié à une pression intraoculaire excessive qui, sans traitement adapté, peut conduire à une perte irréversible de la vision.
Parmi les principales causes, le facteur génétique joue un rôle majeur. Le Dr Kahatane recommande donc aux personnes ayant des antécédents familiaux de se faire contrôler régulièrement.
Le médecin met également en garde contre l’automédication et l’usage de remèdes traditionnels à base de plantes, une pratique courante qui, selon lui, retarde l’accès aux soins adéquats et aggrave souvent les lésions oculaires.
Dans les zones urbaines et rurales du Nord-Kivu, beaucoup de patients expérimentent d’abord des traitements maison avant de consulter un spécialiste, parfois trop tard pour préserver leur vision.
Face à cette réalité, le Dr Kahatane appelle la population à la vigilance et insiste sur l’importance d’un suivi médical régulier. Seul un examen ophtalmologique peut permettre un diagnostic précoce et éviter des complications graves.
Maua Grace
