A Bunia, de nombreux fidèles des églises de réveil expriment leur mécontentement face aux stratégies mises en place pour la collecte des fonds destinés aux projets ecclésiastiques. Un malaise qui pousse plusieurs d’entre eux à quitter leur communauté d’origine pour rejoindre d’autres lieux de culte.
Certains chrétiens dénoncent des pratiques qu’ils jugent inappropriées ou excessives, alimentant ainsi la méfiance au sein des assemblées.
« Les responsables nous demandent de contribuer sans nous expliquer clairement comment les fonds sont utilisés. Cela crée un climat de suspicion, » confie un fidèle.
Mais au-delà des divergences financières, une autre réalité se dessine : la rivalité entre les responsables ecclésiastiques. » Il y a trop de jalousie entre les pasteurs, chacun veut être au-dessus des autres, » affirme un autre chrétien. Une situation qui conduit certains pasteurs à quitter leur église pour fonder la leur ou rejoindre une autre communauté.
Conséquence directe de cette instabilité, plusieurs églises voient leurs effectifs diminuer, tandis que de nouveaux lieux de culte émergent. « On ne sait plus où aller prier, il y a trop de divisions, » regrette une fidèle. Ce phénomène traduit une fragmentation progressive du paysage religieux en ville de Bunia.
Face à cette situation, les croyants se retrouvent à un carrefour : rester malgré les tensions internes ou partir à la recherche d’un environnement plus serein. »Je préfère aller ailleurs, là où l’organisation est plus claire et où les fidèles ne sont pas oppressés financièrement, » confie un membre d’une église.
Des voix s’élèvent pour réclamer une concertation entre les pasteurs afin de restaurer la confiance et apaiser les tensions. »Si les leaders ne réagissent pas, on risque de voir encore plus d’églises se vider, » avertit un observateur. L’objectif est de maintenir l’unité et d’éviter une fuite massive des fidèles.
Si la multiplication des églises reflète une dynamique religieuse intense, elle pose également la question de la cohésion entre chrétiens. Un défi auquel les responsables religieux devront faire face pour garantir une stabilité durable.
