La commune de Bulongo, située dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, fait face à une prolifération inquiétante de maisons de tolérance, communément appelées « QG ». Selon la Convention pour le respect des droits humains en secteur Ruwenzori, ces lieux abriteraient des jeunes filles de moins de 18 ans exploitées par des individus mal intentionnés.
Merveille Sikwaya, coordonnateur de cette organisation, interpelle les autorités compétentes sur la gravité de la situation et l’urgence d’une intervention. « Le monitoring révèle que plusieurs enfants, filles mineures, sont présentes dans ces maisons de tolérance où, au lieu de poursuivre leur scolarité, elles se livrent à des pratiques sexuelles commerciales. Nous avons contacté la police de la protection de l’enfant pour qu’elle prenne des mesures afin de contenir cette situation et de sanctionner les propriétaires de ces établissements qui mettent en péril l’avenir de la jeunesse congolaise », a-t-il déclaré à IturiVision.cd.
Bien que la région de Beni soit marquée par une instabilité sécuritaire persistante, les maisons de commerce du sexe et de stupéfiants continuent de se multiplier dans plusieurs localités, notamment à Bulongo et Kasindi-Lubiriha, une cité frontalière avec l’Ouganda. Cette expansion s’effectue sous le regard impuissant des autorités locales, soulevant des interrogations sur la nécessité d’un renforcement des mesures de contrôle et de répression.
Face à cette situation alarmante, les acteurs de la société civile appellent à une réaction immédiate des autorités afin de protéger les mineures et de mettre fin à cette exploitation abusive.
Ghislain Mbakulirahi
