Le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, est depuis plusieurs années en proie à des violences armées, principalement orchestrées par la milice CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo). Malgré les appels au désarmement et les multiples initiatives de paix, cette milice demeure une menace constante pour la sécurité des civils.
Initialement fondée comme un mouvement à vocation communautaire, la CODECO s’est transformée en groupe armé actif, tristement célèbre pour ses attaques ciblées, massacres, pillages et déplacements massifs. Ses combattants opèrent dans plusieurs localités de Djugu notamment Nyapala, Tcha-Toba, Kluba et Gina terrorisant les habitants et défiant les autorités.
Chaque incursion laisse derrière elle un lourd bilan : morts, blessés, bétail emporté, maisons incendiées et villages désertés. Le territoire se vide progressivement, tandis que des milliers de déplacés s’entassent dans des conditions précaires autour des bases de la MONUSCO ou dans des écoles, comme à l’EP Lona-Zina.
L’absence d’une réponse militaire robuste et rapide renforce le sentiment d’abandon chez la population, offrant à la milice un champ d’action quasi libre. Malgré l’état de siège en vigueur, l’insécurité persiste, révélant les limites des mécanismes actuels de stabilisation.
La milice CODECO représente aujourd’hui une menace permanente et évolutive pour la survie des communautés de Djugu. Tant que cette crise ne sera pas traitée avec la fermeté requise, ni la paix ni le développement ne seront envisageables dans cette partie de l’Ituri.
Il est plus que jamais urgent que l’État congolais, avec l’appui de la communauté internationale, revoie sa stratégie : neutraliser les éléments les plus radicaux, renforcer la présence militaire dans les zones sensibles, et relancer un processus de paix sérieux, inclusif et durable.
Rédaction
