Vingt-trois (23) pêcheurs congolais arrêtés par la force navale ougandaise sur le lac Albert ont été libérés ce mercredi 21 mai 2025, un soulagement pour la société civile qui dénonce ces interpellations répétées.
Selon Innocent Wabekudu, responsable de Iturivision.cd, ces pêcheurs avaient été interpellés le 20 mai 2025 à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, alors qu’ils exerçaient leur métier.
« Ces pêcheurs ont été arrêtés alors qu’ils travaillaient normalement sur le lac Albert, par la force navale ougandaise. Cette arrestation est une menace contre la souveraineté nationale », a-t-il déclaré.
Les autorités ougandaises avaient également saisi leurs matériels de travail, dont deux pirogues motorisées, sept pirogues non motorisées et plusieurs filets.
D’après la même source, la libération des 23 pêcheurs est le fruit des négociations menées par les services de sécurité congolais basés dans le territoire de Mahagi, qui se sont rendus en Ouganda pour défendre leur cause.
Innocent Wabekudu appelle le gouvernement congolais à clarifier les questions frontalières entre la RDC et l’Ouganda, afin d’éviter des incidents similaires.
« Une meilleure définition des frontières aurait un impact positif sur la cohabitation pacifique entre les pêcheurs congolais et la force navale ougandaise », estime-t-il.
Cette arrestation n’est pas une première dans cette zone lacustre. Selon plusieurs observateurs, ce problème reste une préoccupation majeure pour les autorités congolaises et ougandaises. Un consensus préalable entre les deux États apparaît indispensable pour éviter de nouvelles tensions.
Joël Balinda
